A l’image des anciennes mines où le temps offre à la nature une reconquête, la maison administrative montre, elle aussi et à sa façon, cette patine du temps qui passe : crépis abimé, développement de micro-organismes, salissures, peintures écaillées, menuiseries vétustes, sols dégradés, etc. Suivant cette observation et pour faire écho au projet « Man & Biosphère », il a été choisi de travailler sur un contraste entre le passé et le présent, entre l’histoire du « ARBED’S BURO » et une intervention architecturale contemporaine qui sert de toile au street art.

La conception globale du projet a été bridée par la volonté de façonner une intervention architecturale respectueuse de l’ouvrage existant, des futurs usagers et de l’environnement.

L’idée de réemploi est aussi utilisée pour certains parachèvements, équipements et aménagements, c’est-à-dire le carrelage, les luminaires, le mobilier. Pour les produits neufs, la part belle est faite aux matériaux bio-sourcés. Le bloc d’espaces servants est réalisé en bois, tout comme les mobiliers sur-mesures. L’isolation est réalisée avec des panneaux de fibre de bois. Les murs du bâtiment ne sont pas isolés afin de respecter le principe constructif du mur épais qui isole et qui respire.

Les matériaux utilisés seront soigneusement répertoriés afin de créer le passeport des matériaux du bâtiment et ainsi penser les édifices comme des bibliothèques de ressources. Pour les besoins en énergie du bâtiment, des panneaux photovoltaïques recouvrent les toitures.

Ils alimenteront aussi une borne pour vélo éléctrique afin de favoriser toujours plus les voyages en transports doux.